29 mars 2006


LA DEFERLANTE ANTI C.P.E.

A Amiens plus de 20.000 manifestants ont investit les rues pacifiquement et avec beaucoup de détermination.

Etudiants et lycéens en tête pour défendre leur avenir, salariés du privé et du public, retraités venus soutenir leurs enfants et leurs petits enfant: un grand souffle d'unité parcourait tout le cortège.

Villepin aime à répéter que ce n'est pas la rue qui gouverne. C'est fort regrettable car les citoyens présents dans les défilés d'hier sont bien plus fréquentables que ses amis du MEDEF, experts en licenciement et en bas salaires. Posted by Picasa

24 mars 2006


En Picard, c'est encore beaucoup plus clair !

22 mars 2006

PETITION POUR LE RETRAIT DU C.P.E.

Vous pouvez télécharger la pétion pour le retrait du C.P.E sur le site du Parti Communiste Français :


http://www.pcf.fr/docs/telecharger/3740P%E9tit.pdf
Il n’y aurait pas d’alternative possible au CPE ? Rien n’est plus faux !


Le Parti communiste français propose :
Un CDI sous forme de Contrat emploi-formation associant une formation et un travail payé au même taux de salaire horaire que les autres salarié-es.

Un plan chiffré et contraignant de transformation de tous les emplois précaires en emplois stables (avec par exemple un plafonnement des intérims et des CDD limités à 5% des effectifs de chaque entreprise). Des obligations d’emploi des jeunes imposées aux entreprises. Celles qui ne les respecteraient pas seraient pénalisées financièrement.
Ce dispositif en faveur des jeunes s'inscrirait dans un ensemble de mesures ambitieuses destinées à sécuriser l'emploi ou la formation pour toutes et tous et comportant en particulier :

La poursuite de la réduction du temps de travail en abrogeant la loi Fillon et révisant les lois Aubry pour permettre la création de nombreux emplois : heures supplémentaires encadrées, suppression du forfait jours et de l'annualisation…. Visée des 32 heures.

Droit à la réintégration en cas de licenciement abusif, le patron devant prouver les motifs de licenciement.
Doublement des moyens de la formation professionnelle

Augmentation générale des salaires et Smic à 1500 € pour dynamiser le demande et donc provoquer la création d'emplois.

Pouvoirs étendus d’intervention et de décision des Comités d'entreprise sur les questions relatives à l'emploi.

Il n’y aurait pas d’argent pour ces réformes ? Rien n’est plus faux !
Les profits fabuleux des grandes entreprises, ( le CAC 40 explose à la bourse + 26,4% en 2005) vont aux gros actionnaires et à la spéculation. Ils doivent être mis à contribution.
Des fonds publics et des crédits versés aux entreprises servent à licencier ou à casser l’emploi. Ils doivent être contrôlés et utilisés pour créer des emplois.

Les 23 et 28 mars l’ensemble des organisations syndicales, lycéennes, étudiantes et de salariés appellent à des grèves et des manifestations. Les organisations de gauche et de nombreuses associations s’engagent à contribuer au succès de ces rendez-vous décisifs.

Ensemble nous ferons céder ce gouvernement.

17 mars 2006

Le CNE en promo chez Bazarland
Grand frère du CPE, le CNE est déjà expérimenté et les plaintes se multiplient.


Ainsi à Douarnenez, six salariés ont décidé de saisir les prud’hommes. Témoignages.
Douarnenez (Finistère),
envoyée spéciale.
« Le CPE marchera », affirme le premier ministre, de plus en plus esseulé, qui en veut pour preuve le « succès » de son grand frère, le contrat nouvelle embauche (CNE), lancé en août dernier. Mais, l’optimisme du gouvernement risque une nouvelle fois d’être entaché par les déboires du CNE. Depuis plusieurs semaines, en effet, les plaintes s’accumulent dans les services juridiques des organisations syndicales et sur le bureau des prud’hommes.
À Longjumeau, le 20 février dernier, un employeur a même été condamné pour usage et rupture abusive d’un CNE. En Bretagne, la CGT du Finistère a décidé de saisir les prud’hommes de Quimper après la rupture de 14 contrats nouvelle embauche dans un commerce de discount de Douarnenez au nom prémonitoire de Bazarland. « Sur les 23 salariés embauchés en CNE en quatre mois, 14 ont été licenciés, explique la CGT, 3 sont partis pour non-respect des clauses du contrat et 1 a démissionné. »
Licenciée en deux minutes, sans raison
Ainsi, Vanessa, licenciée « en deux minutes » : « Le 5 janvier, après une matinée normale, la femme du gérant m’appelle dans son bureau. Elle me donne mon bulletin de salaire et me dit que ce n’est pas la peine de revenir travailler l’après-midi. » Terminé. Sans raison. « Elle m’a, entre autres, reproché de ne pas être venue un jour de repos pour remplir un rayon. » Les témoignages sont accablants : une autre salariée aurait été virée parce que le patron a cru entendre le mot « dégager » dans son annonce au micro pour demander à un client de ranger son véhicule. Un autre aurait pris la porte parce qu’il rechignait à accepter toutes les heures supplémentaires. « De toute façon, le gérant m’a dit : je ne suis pas à un licenciement près ! », affirme Vanessa.
« Le 22 novembre, la veille de l’ouverture du magasin, nous avons travaillé plus de 18 heures d’affilée, jusqu’à 3 h 15 du matin... Le lendemain, nous étions là à 8 heures, pour travailler encore pendant 9 heures cinquante minutes. » Les salariés avaient tous signé un contrat de 30 heures hebdomadaires. « Un mois, j’ai travaillé 232 heures », dit une salariée. Une autre parle de 252 heures. « J’avais fait 16 heures supplémentaires, raconte Laurence, secrétaire comptable. J’ai été payée le mois suivant, mais sans majoration. » Tous les matins et tous les soirs, les vendeuses prennent un quart d’heure en plus pour compter leurs caisses. Soit une demi-heure « gratuite » par jour.
Vanessa, Laurence, Delphine, Cathy, Henri et Sandrine, les six salariés qui saisissent les prud’hommes, dénoncent tous des conditions de travail déplorables. Cinq d’entre eux ont été, à un moment ou un autre, en arrêt maladie. Beaucoup parlent de « harcèlement moral ». « Je me faisais critiquer, traiter d’incompétent, de pas mûr et sans aucune expérience », dit l’un d’eux. « Le patron et sa femme disaient toujours qu’on était des fainéants », ajoute une autre. Selon Laurence, « ils nous donnaient des surnoms. Moi, c’était Mémère. Une autre, c’était Bébête. »
« Tous les matins, explique Vanessa, on se demandait qui allait se faire licencier, qui allait être insulté... Delphine vomissait tous les matins avant de venir travailler. » Elle est convaincue qu’avec un CDI ou un CDD, jamais leur patron n’aurait pu se comporter ainsi. « Il licenciait à tout-va, raconte Laurence. À part la rémunération, j’avais plus l’impression d’être en stage qu’autre chose. Cela a fini par tellement me peser que je lui ai demandé si tout était légal. Il m’a répondu : Le CNE est fait pour cela. » Vanessa renchérit : « Le CNE est un bond en arrière. C’est important pour nous de savoir pourquoi nous sommes licenciés, pour avancer, admettre nos erreurs... Cette histoire me dégoûte un peu du monde du travail. » Sandrine acquiesce et conclut : « C’est bien ce que font aujourd’hui les étudiants contre le CPE. »
Le gérant du Bazarland
de Douarnenez, Bruno Blanchain, n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Lénaïg Bredoux (Humanité du 16 mars)

15 mars 2006

Toutes et tous mobilisés
le CPE ne passera pas !
Salariés du public et du privé, jeunes des universités, des lycées et des cités, tous ensemble contre le CPE

Le CPE est massivement rejeté dans le pays. Il l’est par les jeunes très présents dans les défilés un peu partout en France. Il l’est par les salariés, du public comme du privé, qui ont notablement accru leur participation aux mouvements et aux manifestations par rapport à la précédente journée du 7 février.
La mobilisation réussie met en échec la politique du fait accompli menée par le gouvernement. L’adoption au pas de charge du projet de loi en pleines vacances scolaires était censée tuer le mouvement dans l’œuf. L’ampleur des manifestations montre que cette tentative d’intimidation a avorté. Les députés et sénateurs de la majorité UMP qui ont agi en godillots du gouvernement sont désavoués.
Donner le coup d’arrêt aux casseurs d’avenir
Devant la mobilisation qui enfle notamment dans les universités et les lycées, la droite joue son va-tout. Sur le front de la propagande, elle à assimilé les étudiants de la Sorbonne à des casseurs pendant que Villepin, au pied du mur, tentait d’opposer ces mêmes jeunes à ceux des quartiers populaires pour lesquels le CPE devrait aller comme un gant. Cet argument, d’une mauvaise foi abyssale, se retourne contre ses auteurs car s’il y a bien quelque chose qui unit les jeunes face à l’emploi, c’est l’extrême précarité dans laquelle les politiques gouvernementales et patronales veulent les confiner.
Jeunes lycéens et étudiants, salariés, syndicats, partis de gauche sont décidés à maintenir la pression jusqu’au retrait du CPE. Tout au long du mois écoulé, la mobilisation a été grandissante. Le vote du projet ne les a pas dissuadés de l’amplifier encore.
Les 16 et le 18 mars, on y sera pour aujourd’hui et pour l’avenir
L’action engagée va connaître de nouveaux développements. C’est ainsi que toutes les organisations syndicales et étudiantes appellent à une nouvelle journée de manifestations pour le samedi 18 mars. Jeunes, lycéens et étudiants, programment par ailleurs une journée d’action jeudi 16 mars. Le Parti communiste appelle ses militants, ses organisations à tout faire pour contribuer à la réussite de ces rendez-vous.
Villepin sur TF1 le 12/02 : Réaction du PCF
Le Premier Ministre était, ce soir, l'invité du journal télévisé de TF1.
Dominique de Villepin a vainement essayé de défendre un CPE, qui rassemble déjà majoritairement contre lui.
La proposition de discussion avec les partenaires sociaux concernant des garanties supplémentaires est dérisoire.
Le Premier ministre découvre tardivement les vertus de la négociation, mais il est trop tard, la mobilisation a ébranlé ce gouvernement.
Plutôt que de tenter de gagner du temps, le Premier Ministre ferait mieux de retirer, purement et simplement, le CPE.
Marie-George Buffet
POUR LA FRANCE D’EN BAS : CHOMAGE , VIE CHERE ET PRECARITE
Les cents jours de M. de Villepin : un Waterloo !
Il s’était donné ce temps pour régler les problèmes de l’emploi. Nous y voilà. Son innovation, le contrat nouvelle embauche (CNE), permet à l’entreprise jusquà 20 salariés de licencier pendant 2 ans sans aucune justification et elle est exonérée de certaines charges. Le MEDEF applaudit et demande l’extension du CNE à toutes les entreprises.
Ces nouveaux “ travailleurs jetables ” augmenteront le nombre des travailleurs pauvres et toucheront particulièrement les jeunes qui pourront de moins en moins élaborer des projets stables.
Supprimant le recours légal contre un licenciement, ce CNE ne respecte même pas la Charte Sociale Européenne (art22) qui, justement, oblige de justifier un licenciement.
On avance à grands pas vers une PRECARITE du travail renforcée par le cynisme de certains qui, licenciant pour délocaliser, osent offrir un emploi à 200€ mensuels en Roumanie, 350€ en Hongrie, 450€ en Tchéquie (on a le cas à Amiens !).
On connaît aussi la sous-traitance en cascades. Les chantiers de l’Atlantique sous-traitent à une entreprise française qui sous-traite à une entreprise polonaise. A chaque étape son bénéfice. En fin de course une main d’œuvre sous payée.
Et comme tout est lié dans le monde de “ la concurrence libre et non faussée ”, voici la ligne aérienne française Agen – Paris adjugée au moins offrant à une société portugaise, AERO CONDOR, qui, faute d’appareil nécessaire sous-traite à une société danoise DAT, laquelle mandate une Cie lituanienne dont l’avion défectueux tombe ne panne, le commandant ne sachant pas le piloter. Bonjour la sécurité. C’était en décembre 2004, M. de Robien ministre des transports d’alors pourrait en témoigner.
Le chômage baisse de 1% en juillet
C’est le pouvoir qui le dit. Il oublie de préciser que cette baisse résulte majoritairement d’une purge des effectifs de l’ANPE et du recrutement d’un grand nombre d’emplois temporaires.
En Picardie, hélas, en un an le taux de chômage s’est accru de 3,6%.
M. Thierry Breton l’avait pourtant bien dit : “ il faut travailler plus ”.
POUR LA FRANCE D’EN HAUT : QUE DU BONHEUR !
Leurs pensées profondes :
le slogan de M. de Villepin : “ un nouveau modèle français ”,
le tee-shirt des jeunes sarkozystes à la Baule : “ Enjoy Capitalism ”,
la philosophie de Mme Parisot, nouvelle présidente du MEDEF : “ la vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ”,
le ministre des Finances, Thierry Breton : “ les Français vivent au-dessus de leurs moyens ”.
A ce propos il est intéressant d’examiner la situation de ces pauvres patrons en Picardie. A Amiens par exemple, l’Impôt de Solidarité sur la Fortune(ISF) est versé par 589 contribuables soit 51 de plus qu’en 2003. Leur patrimoine moyen s’élève à 1,59 millions d’euros (soit plus de 10 millions de francs) et entraîne un impôt moyen de 6281euros.
Le gouvernement cherche à améliorer le sort de ces pauvres gens qui gagnent de l’argent en dormant. Il veut remplacer l’ISF et l’impôt sur le revenu par un prélèvement unique inférieur à la somme des deux. Il envisage aussi de réduire de 7 à 4 tranches l’imposition sur le revenu ; le système, inauguré par Reagan et Thatcher, entraîne bien sur un net allègement des catégories les plus aisées au détriment des revenus moyens et modestes.
Payer à la place de l’employeur : sur la lancée, le pouvoir envisage une augmentation de la prime pour l’emploi, complément bien modeste de rémunération pour les bas revenus. Mais de cette façon le travail se trouve en partie rétribué par les fonds publics et non par le patron ainsi incité à embaucher à bas salaire.
Les spéculateurs se portent bien, comme le montre la progression constante du CAC 40 (40 plus grosses sociétés françaises cotées en bourse) qui dépasse les 15% depuis le début de l’année.
Le Monopoly des fusions et achats d’entreprises ne profite pas aux salariés mais aux sociétés prétendues nationales :
BNP Paribas achète une banque turque et une société espagnole,
Saint-Gobain achète une entreprise anglaise pour 4850 millions €,
la SAGEM se paie la SNECMA pour 1250 millions €,
la vraie fausse O.P.A. de Pepsico a fait bondir l’action Danone de 27% en 15 jours,
les bénéfices de Renault ont cru de 52% en un an,
les bénéfices de France Telecom ont progressé de 240% ce qui lui a permis d’acheter des télécoms espagnoles pour 9000 millions € mais aussi de se débarrasser de 8700 salariés dont 3500 en France.
Les géants du pétrole, quant à eux, sont à la fête ! Entre juillet 2004 et juillet 2005 leurs bénéfices sont passés de 32,89 à 45,96 milliards de dollars. Total, à lui seul, passe de 4,92 à 8,08 milliards de dollars mais pour autant n’indemnise pas vite les victimes de l’Erika, ni ceux de l’usine AZF de Toulouse.
Les énormes dividendes des pétroliers ne sont pas écornés par un effort pour investir dans les moyens de raffinage dont le manque actuel constitue un goulet d’étranglement favorable à la montée des cours.

La réussite scolaire
en Picardie et M. de Robien
Depuis sa création en 1962, l’Académie d’Amiens est en queue de peloton pour les statistiques scolaires : modestie de la réussite aux examens, notamment au baccalauréat, scolarisation après 16 ans, difficulté pour un jeune d’obtenir la section de son choix en lycée professionnel, etc…
Notre région, marquée par le chômage et la précarité des jeunes exige un effort éducatif fort. C’est reconnu. M. de Robien, actuel ministre de l’Education Nationale, le sait certainement. Il discourt même sur “ l’ambition – réussite ”.
Qu’en est-il en fait ? Dans l’enseignement secondaire (collèges, lycées) l’Académie d’Amiens a subi la suppression de 275 postes d’enseignants en 2005, la carte scolaire 2006 en prévoit 188 autres. Dans le primaire, elle a, en 2005, dû rendre 50 postes, la carte scolaire 2006 envisage 13 nouvelles suppressions malgré une hausse envisagée des effectifs d’élèves. Et nous ne parlons pas des conseillers d’éducation, assistantes sociales, infirmières, conseillers d’orientation, psychologues, personnels techniques, etc…
La priorité ministérielle vise plutôt la diminution du nombre de fonctionnaires (politique de Bruxelles) que l’ambition de la réussite scolaire.