28 septembre 2006


LA FEDERATION DE LA SOMME DU PARTI COMMUNISTE REND HOMMAGE AUX RESISTANTS
Beaucoup d'émotion et de dignité lors de la cérémonie Jean Catelas, député communiste guillotiné en 1941par l'état vichiste aux ordres des nazis. Brigitte Dionnet, membre du collège exécutif du P.C.F. a déposé une gerbe avec M. Arrachart petit fils du grand résistant.
Service public ou intérêts privés ?

En décidant de présenter un projet de privatisation de GDF devant le Parlement mi-septembre, le gouvernement revient sur son engagement de 2004, voté par sa propre majorité et n’autorisant pas l’Etat à descendre sous la barre des 70% dans le capital de GDF. Si demain, une étape majeure et supplémentaire de la privatisation de GDF était franchie, les tarifs du gaz s’envoleraient encore. Ainsi que les bénéfices et la rémunération des actionnaires.

Vouloir fusionner GDF et Suez, ce n’est pas mettre à l’abri, l’ensemble, d’une OPA hostile. Ce n’est pas en faire un grand groupe gazier : l’activité gaz de Suez ne représente que 25 % de celle de GDF. C’est en revanche vider les caisses du service public GDF pour les actionnaires de Suez. C’est supprimer les emplois en doublon dans les deux entreprises comme c’est le cas pour toutes les fusions. C’est accepter les contreparties demandées par Bruxelles dans sa lettre de “ griefs ” et céder à la concurrence des activités importantes de l’ensemble fusionné.

Il faut, dit le gouvernement, fusionner producteur de gaz (GDF public) et producteur d’électricité (Suez privé, depuis 1987) pour former un fort groupe privé, susceptible de concurrencer les gros producteurs européens. Question : que deviendra dès lors EDF face à ce nouveau groupe privé ? EDF qui produit de l’électricité mais pas de gaz ? Il faudrait la privatiser à son tour ! Et voilà comment en trois opérations on transformerait 3 sociétés publiques en sociétés privées.
La bonne solution est évidente et consiste à regrouper EDF et GDF en un grand groupe public susceptible de consolider en maintenant l’indépendance énergétique du pays et en conservant aux Français des prix raisonnables.
Ce qui n’empêcherait pas , par ailleurs, de rechercher avec les autres pays des coopérations fructueuses dans le cadre d’une politique européenne de l’énergie.

Puisqu’on parle Europe, rappelons que la commission européenne met son nez dans nos affaires de gaz. Elle a adressé au gouvernement une lettre de « griefs » que ce dernier veut camoufler même aux députés. Quels sont ces « griefs » ?

Les contrats d’achat de gaz à long terme pratiqués par GDF sont un avantage certain qui permet des prix inférieurs à ceux du marché. Il faudrait les supprimer :le consommateur paiera !

GDF produit du gaz mais en effectue aussi le transport, le stockage, possède des terminaux méthaniers et son réseau de distribution. La commission veut supprimer cette verticalité et que soient revendues au privé ces activités. Un comble: ces cessions d’infrastructures pourraient aboutir à ce que la nouvelle entité GDF-Suez soit plus petite que le GDF actuel.

Qu’au nom de la libre concurrence, les prix ne soient plus réglementé car il ne faut pas maintenir un niveau inférieur à celui du marché. Là encore le consommateur paiera!
Et l’on retrouve la nocivité de cette politique européenne bien dans l’esprit du projet de constitution de mai 2005. L’on retrouve aussi de la part du gouvernement la volonté de cacher aux Français la réalité des choses !
Livret A, Bruxelles encore !

La commission européenne condamne la distribution du livret A par la poste et les Caisses d’Épargne. Elle est sensible à l’appel des grandes banques privées qui lorgnent sur la manne du livret A et voudraient vendre des produits plus rentables à leurs yeux. Elles voudraient aussi assécher le financement à bas brix du logement social pour lui substituer des prêts bancaires à taux plus élevés.
Où M. Breton fait-il son marché ?

Essence, fioul, gaz, timbre, baguette de pain, loyers, nombre de médicaments non remboursés, fruits et légumes augmentent leurs prix cependant que stagnent les salaires. Tout cela traduirait une augmentation du coût de la vie de 2,45%.

Mais où donc le gouvernement va-t-il pêcher ses chiffres?

11 septembre 2006

Les exigences de la patronne des patrons

Madame Parisot, au nom du MEDEF demande que l’état ne se mêle pas des relations patronat-salariés ( salaires, conditions de travail, licenciements) A quoi bon un code du travail ! Dans la lancée elle veut que les cotisations sociales soient supprimées pour le patron et qu’elles soient toutes reportées sur le salarié quitte à lui octroyer une augmentation de salaire qui serait vite gommée dans cette lutte du pot de fer contre le pot de terre. Par contre, l’état devrait passer à la caisse pour prendre en charge une couverture chômage se substituant au régime actuel.
Reconnaissons que la sirène du MEDEF ne chante pas pour toutes les catégories de patrons. Artisans, petits producteurs, petites, voire moyennes entreprises sont d’abord les victimes de plus grosses sociétés. La concurrence de voisinage, européenne ou mondiale, règle leur sort. Leur ennemi n’est pas la “ charge sociale ” mais la faiblesse du niveau de vie des consommateurs et la dureté des crédits bancaires .
Une France riche

Les bénéfices des entreprises du CAC 40, c’est à dire des 40 plus grandes sociétés ont augmentés en 2005 de 30% et les bénéfices qu’elles distribuent à leurs actionnaires de 27%.En tête, TOTAL avant le boom sur le pétrole a distribué 13% de plus cette année, suivi de France TELECOM qui double le dividende mais supprime 17000 emplois, ARCELOR distribue 85% de plus, DANONE 26%,le CREDIT AGRICOLE 42,4%.
Les dividendes versés aux actionnaires ont, en général, été multipliés par neuf en 20 ans, en même temps le SMIC était multiplié par 2.
CES CHIFFRES DONT
ON NE PARLE PAS
À LA TÉLÉVISION

Il y a longtemps que l’on étudie les mathématiques dès l’école élémentaire. Quelle que soit la méthode les chiffres sont têtus. Monsieur notre ministre doit les connaître mais semble trop occupé à syllaber pour les évoquer publiquement.

Une petite révision s’impose donc :
Sachant que de 2003 à 2007 les écoles comptent 194.900 élèves de plus, combien de postes d’enseignants aurait-il fallu créer pour assurer l’encadrement de classes de 23 élèves ?
La réponse mathématique est : 194 900 / 23 soit : 8473 postes

La réponse de Monsieur de Robien est : 4101 postes, soit un professeur pour 45 élèves supplémentaires !

En Picardie où les besoins en éducation sont énormes le résultat est encore plus flagrant puisque notre région s’est vu retirer plus de 800 postes en trois ans de la maternelle à la terminale.
POUR LA DROITE ET LE PATRONAT
L’ÉDUCATION NE RESTE QU’UN COÛT,
POUR LES PARENTS ET LA JEUNESSE C’EST UN ENJEU D’AVENIR

Monsieur de Robien, ministre de l’éducation aime à paraître pour un homme raisonnable et plein de bon sens. Ministre docile du gouvernement Raffarin puis du gouvernement Villepin, il n’hésite pas à s’exprimer sur les méthodes de lecture, à évoquer le bon vieux temps et à fustiger les manifestants anti C.P.E. qui n’ont pas eu la bonté d’âme d’admirer et d’accepter cette prodigieuse réforme du droit du travail qui envoyait des années de progrès social aux oubliettes.

Pour les familles la rentrée, malgré les différentes aides accordées, reste un poste budgétaire important. En ce qui concerne les étudiants, le coût du logement qui ne cesse de grimper, à cause de la pénurie de cités universitaires vient s’ajouter aux frais d’inscriptions qui peuvent s’élever de 4.400 € à 6200 € dans des écoles supérieures à Amiens et de 355 € à 613 € à l’Université selon les diplômes.

Les collectivités locales comme Camon investissent beaucoup dans l’école pour offrir à tous les enfants les chances de réussite tout comme le Conseil Régional qui attribue un chèque de 100 euros à chaque lycéen entrant en seconde.
A l’opposé, il est désolant et révoltant de constater que l’Etat gouverné par la droite se désengage de plus en plus préférant accorder l’argent public aux entreprises.

De 3 milliards d’euros en 1993, l’aide aux entreprises s’est élevée à 19,8 milliards en 2005 soit une augmentation de plus de 600% ! La France d’en haut continue à être bien servie par MM Chirac, Sarkozy et de Robien qui sont bien loin de connaître une rentrée difficile pour leur compte en banque.