29 décembre 2011


MOINS D'USINES, MOINS D'ECOLES, MOINS D'HOPITAUX : LA JOLIE FRANCE DE SARKOZY ET PARISOT

Le quotidien économique Les Echos a relevé 880 annonces de fermeture de sites industriels au cours des trois dernières années. Avec un pic particulièrement violent en 2009, avec pas moins de 400 fermetures et tout de même 200 en 2011. Dans le même temps, 494 créations de sites ont été recensées. "Bilan: la France compte environ 385 usines de moins aujourd'hui qu'au début de 2009", pointe le journal.

Outre les fermetures, il y a eu pas moins de 1170 annonces de réduction d'effectifs. "Au final, entre les postes créés et ceux supprimés, près de 100.000 emplois industriels ont été perdus en France ces trois dernières années", selon le journal.

L'année 2012 s'annonce difficile. La faible reprise de la fin 2010 n’a duré que quelques mois, la destruction du tissu industriel français a repris de plus belle ensuite. A savoir que les seuls secteurs vecteurs d’emplois sont l'aéronautique, l'agroalimentaire et le luxe, alors que l'automobile qui a perdu 30.000 postes en trois ans, la pharmacie, la high-tech, la chimie et la métallurgie ont subi les plus importantes coupes d’effectifs.

Les ministères  ont reçu les enveloppes budgétaires ministérielles, les fameuses « lettres plafonds». Quelques 30.500 postes de fonctionnaires devraient disparaitre en 2012, ce qui porte à 180.200, le nombre d’emplois supprimés dans la fonction publique en dix ans.

17 décembre 2011

Où est passé l'engagement du PS de rétablir la retraite à 60 ans ?

Lundi 14 décembre sur RTL, François Hollande a précisé la réforme des retraites qu'il entend mettre en œuvre s’il était élu Président de la République. Ceux qui ont commencé à "travailler à 18 ans" et qui cumulent "41 ou 42 années de cotisations" pourront partir en retraite à 60 ans. C’est un peu court. Où est passé l'engagement du projet socialiste de rétablir l'âge légal de départ en retraite à 60 ans ? François Hollande recule aussi sur la pénibilité. Alors que l'accord EELV-PS stipule que le droit de partir à 60 ans sera rétabli pour ceux ayant commencé à travailler tôt et ayant exercé des métiers pénibles, le candidat socialiste a confirmé qu'un départ anticipé à 60 ans ne sera pas automatique mais que les conditions seraient renvoyées à une négociation entre partenaires sociaux. Quelle audace !

Pour rassembler, pour répondre aux enjeux de la période, la gauche a besoin d'une orientation différente, en rupture avec les politiques régressives des dernières années. Il s'agit donc de rétablir la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous avec la prise en compte de la pénibilité de professions donnant droit à des départs anticipés. Aucun salarié ne devra toucher de retraite inférieur au Smic. Le financement des retraites peut et doit être assuré, notamment par un cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises, au même taux que les cotisations employeurs sur les salaires.

post scriptum: 
Jack Lang, 72 ans, ministre à la retraite, maire dont Blois n'a plus voulu, député dont Boulogne ne veut plus,envisagerait de se présenter aux législatives dans la Somme. La dernière catastrophe qui a touché notre département était la crue de la Somme en 2001, on nous avait pourtant dit que ça n'arriverait qu'une fois tous les 100ans ...

15 décembre 2011

L'école n'est pas une entreprise

Malgré le vent et la pluie de nombreux enseignants des écoles, des collèges et des lycées se sont rassemblés à Amiens cet après-midi pour protester contre la réforme Chatel visant à transformer les chefs d'établissements en inspecteurs et à ignorer superbement toute la dimension pédagogique du métier.

11 décembre 2011

L'Iran capture un drone américain





















Comment l'Iran a-t-il obtenu, intact, l'une des armes les plus secrètes des Etats Unis, qui l'espionnait a plus de seize mille mètres d'altitude?

La question hante les experts du Pentagone. Après avoir nié la disparition d'un avion sans pilote quelque part  à  l'ouest de l'Afghanistan, la  projection par la télévision iranienne d'un drone américain récupéré sans dommage apparent vient confirmer la nouvelle stratégie de domination de l'espace aérien de la planète par Washington.L' intervention est une relance de  la course aux armements robotisés . Un danger qui  ne relève plus de la science fiction mais de l'utilisation d'engins téléguidés...qui commencent à être vendus sur le marché.

Le KR 170 Sentinel est apparu sur les écrans de la télévision iranienne, le 6 novembre, décoré d'un drapeau américain et entouré de deux officiers . Selon le général Ali Hajizadeh la capture de l'engin « avec le minimum de dommages » a été rendue possible grâce à un « système iranien ». Une thèse embarrassante pour le Pentagone qui préfère parler d'incident technique ,de malfaçon ou d'incompétence. Le drone est revêtu d'un enduit spécial lui permettant, en principe , d' échapper aux radars adverses selon Lockheed Martin, ses constructeurs.. C'est là où  commence le mystère et l'inquiétude américaine de voir découverte la technologie du KR  170 , étudiée par les experts Chinois,  Russes ,et d'autres  ; ou encore la livraison des secrets  à des mouvements intégristes. L'escalade pourrait s'étendre au delà du Moyen Orient , où Israël emploie déjà des drones pour exécuter des suspects de terrorisme à Gaza et en Cisjordanie. .

Les Etats Unis veillent à conserver leur supériorité, à tous prix. Les Chinois n'ont pas oublié que Washington n'avait pas hésité à bombarder  leur ambassade à Belgrade pour avoir osé récupéré les débris d'un missile d'observation tombé au Kossovo.

L'espionnage aérien américain par avion sans pilote avait été inauguré au Vietnam. Depuis, le filet aérien s'est resserré. Plus de soixante bases ont été installées au Moyen Orient ,en Afrique; en Asie, en Amérique latine. L'emploi des drones a été banalisé en Afghanistan et au Pakistan. Tuant indistinctement des talibans , des civils innocents , un mariage , un rassemblement devant un marché ou même début  novembre 24 soldats pakistanais ,ce qui obligea Mme Clinton a envoyer ses condoléances à Islamabad , où le général  Ashfeek Nadeen avait  dénoncé l'attaque de « nos alliés supposés ». L'armée pakistanaise avait déjà dénoncé les bombardements lorsque fut montée en mai dernier à l'aide de drones ,l'opération d'enlèvement de Ben Laden à quelques kilomètres de la capitale. Les attaques sont courantes dans ce qui est appelé la « zone tribale », où précisément les tribus dont font partie les Talibans, leur offrent des bases de repli.

Les robots américains sont intervenus en Libye, où Washington s'est félicité d'avoir mis un point final à l'armée du dictateur à Misrata. Le réseau de bases  africaines s'est étendu du Golfe arabique,(Oman, Qatar), à l'Afrique par Djibouti, aux Seychelles,au Yémen, et tout dernièrement en Ethiopie. L'Asie est sous contrôle, depuis la base de Guam, dans le Pacifique, la Corée du sud ..

Au bout de chaque ligne du filet planétaire , il y a de nouveaux pilotes  qui veillent devant un écran et dirigent  le vol de ces faux  bourdons ( les drones, en anglais ) Ils peuvent photographier, écouter les conversations, bombarder, en principe rien  ne peut  leur échapper. On en compte  environ  25 modèles de toutes tailles . Ceux qui scrutent l'Iran  cherchent  la moindre preuve du développement de sites de constructions d'armes nucléaires. Jusqu'ici sans résultat.

Les évolutions de ce nouvel empire aérien sont suivies depuis une base centrale , à Creech , non loin de Las Vegas dans le désert du Nevada.On forme aujourd'hui aux Etats Unis plus de pilotes de cette nouvelle ère de la guerre  des robots que de d'officiers de  l' US Air Force. 94 milliards son prévus au budget militaire pour la prochaine décennie avec de nouvelles courses aux armements et de nouvelles guerres pour horizon ?

Jacques Coubard (L'humanité)

10 décembre 2011

Zéro pointé pour Sarkozy et Merkel


« Moi, les banques, je les ferme, et les banquiers, je les enferme ! » disait un ministre du Front populaire. On ne peut que constater qu'aujourd'hui les duettistes Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, à l'unisson avec les autres dirigeants européens, tiennent un tout autre discours et courbent l'échine devant les marchés.

Les marchés ont placé leurs hommes liges à la tête des gouvernements grec et italien mais aussi de la BCE. Les deux nouveaux chefs de gouvernement et le gouverneur de la BCE sont des anciens de la banque d'affaires Goldman-Sachs. Tous trois n'ont aucune légitimité populaire, ils n'ont pas été élus par les peuples à qui ils imposent une véritable saignée sociale en guise de plans d'austérité draconiens.

C'est un véritable coup d’État qu'opèrent les agences de notation pour le compte des marchés financiers. Après Moody's qui menace de dégrader la note de la France, c'est au tour de l'agence américaine Standard & Poor's de mettre sous « surveillance négative » quinze pays européens, dont la France et l'Allemagne.

La ministre italienne, Elsa Fornero, soit-disant l'une des principales « expertes » en matière de retraites, a éclaté en sanglots au beau milieu d'une phrase où elle soulignait combien le durcissement du système actuel lui avait « coûté psychologiquement ». C'est justement le terme de « sacrifices » qui est resté en travers de la gorge de la ministre, lors de la conférence de presse d'annonce des nouvelles mesures d'austérité italiennes. Même les plus libéraux des petits soldats à la solde des marchés reconnaissent la cruauté et l'injustice des mesures qu'ils infligent à leurs peuples, répondant aux diktats des intérêts du capital.

C'est une toute autre politique qu'il faut mettre en œuvre !

Le Parti communiste français, le Front de gauche et leur candidat commun à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, proposent :
  • une autre répartition des richesses et le SMIC à 1 700 euros bruts pour rétablir un niveau de vie décent pour tous,
  • la mise au pas des grandes banques qui alimentent la crise et la création d’un pôle financier public au service du bien commun,
  • la mise en place d’un contrôle citoyen sur la dette publique illégitime et un moratoire des remboursements.

7 décembre 2011

Meeting de Bordeaux, discours de Pierre Laurent


Meeting de Bordeaux, discours de Pierre Laurent par PlaceauPeuple

Le service public ferroviaire doit rester un bien commun

C’est un choix de société. Or, les politiques européennes de déréglementation autorisent maintenant la circulation de trains privés concurrençant le service public. De nouvelles entreprises capitalistes peuvent utiliser les rails, les gares, les outils du service public financés par l’argent public… et feront des bénéfices sur les «prix voyageurs». Ce n’est pas acceptable.
Nous sommes confrontés à une tendance de fond, renforcée par les politiques libérales conduisant à des attaques répétées.
Déjà, les voyageurs et voyageuses ne reconnaissent plus le service public SNCF, avec des prix TGV illisibles, purement
commerciaux, qui varient pour la même distance, et avec des pannes fréquentes ou des retards dus au manque d’investissements sur les infrastructures et le matériel roulant.

Mais la démarche libérale se traduit aussi par :
• la casse du Fret (marchandises), organisée depuis 2002, qui
vise la filialisation et la privatisation,
• la dérèglementation tarifaire du TGV et la recherche de rentabilité
économique,
• la suppression de plus en plus de trains Corail,
• l’impasse financière pour les TER dans laquelle les décisions
gouvernementales ont placé les conseils régionaux.

La casse du service public touche en premier lieu les classes populaires et menace l’avenir. Ces dégradations provoquent
des réactions. Les luttes se multiplient depuis plusieurs années aux niveaux local, national et européen.

Le Front de Gauche défend le service public ferroviaire comme un outil essentiel au service des usagers et de l’aménagement du territoire, garantissant un véritable droit autransport, prenant en compte les exigences environnementales.
La démarche libérale et commerciale tourne le dos à cet objectif !
Le service public est porteur de valeurs incontournables pour la société que nous voulons construire : l’égalité sociale et territoriale,la démocratie et la solidarité.
Cette logique se situe au coeur de la vision stratégique d’une gauche de transformation sociale. Le Front de Gauche considère le service public ferroviaire comme le moyen indispensable au développement des transports, non plus dominés par la rentabilité à court terme mais centrés à la fois sur les besoins des populations et sur la prise en compte des exigences écologiques.
Le service public ferroviaire, comme les autres services publics, doit échapper aux appétits du marché capitaliste.


Les propositions du Front de gauche:
• Rétablir des services publics de qualité, fidèles à leur mission d’égalité, présents sur tout le
territoire.
• Prévoir des investissements publics suffisants, notamment en terme d’infrastructures.
• Assurer l’obligation de revoir des dessertes, y compris dans les régions moins denses en population. Pour nous, les activités les plus rentables doivent permettre de financer les autres.
• Revoir la base tarifaire du titre de transport : revenir au tarif kilométrique identique sur tout le territoire.
• Ces mesures exigent une seule entreprise intégrée, soit la réunification de Réseau ferré de France (RFF) et de la SNCF.

En outre, le rail est un mode de transport efficace énergétiquement, qui ouvre la possibilité d’utiliser une énergie propre, renouvelable.
Mais la dimension européenne est devenue incontournable. Un service public ferroviaire européen est-il envisageable? C’est un projet indispensable. Cela peut commencer par des coopérations entre les sociétés de chemins de fer européens.
Mais dans ce cadre, un statut unifié des cheminots est nécessaire, basé sur les meilleurs acquis dans chaque pays.



4 décembre 2011

Solidarité avec les salariés de Dentressangle à Roye

Depuis le début de la semaine, à Roye, dans la Zone Industrielle Ouest, les salariés de l’entreprise Norbert Dentressangle sont en grève pour exiger l’annulation du licenciement de notre camarade Hervé Levert.
Il y a quelques mois, face à une direction qui méprise les salariés, jusqu’à les considérer comme des esclaves, les salariés ont décidé de créer leur syndicat CGT.
En réaction, afin de casser toute envie de revendiquer le respect légitime de leurs droits, la direction instaure un climat de peur et utilise toutes les basses manœuvres pour licencier un par un ceux qui osent relever la tête.
Avec l’Union Locale du Santerre et l’Union Départementale CGT de la Somme, les camarades organisent la lutte afin d’obtenir la réintégration d’Hervé qui a décidé d’exercer la grève de la faim pour obtenir satisfaction.
Devant la montée en puissance du mouvement, la direction a tenté, ce vendredi, avec l’aide des forces de l’ordre, de déloger les grévistes. L’intervention de la CGT a mis en échec cette répression.
Dans ce contexte tendu, c’est peu de dire que les camarades ont besoin de notre soutien et plus particulièrement durant ce week-end. Les tentatives d’intimidations et d’interventions vont se multiplier.
C’est la raison pour laquelle, l’Union Locale et l’Union Départementale vous demande de venir rendre visite, ce samedi et dimanche, à ces salariés en lutte permettant de leur exprimer tout votre soutien et votre solidarité.
Nous attirons votre attention sur une présence ce dimanche à 21 h en raison d’un possible coup de force de la direction.
Communiquez ce message à vos contacts afin de créer les conditions d’une présence importante.
La solidarité est une valeur qu’il nous faut mettre en œuvre concrètement. L’occasion nous en est donnée.
L’Union départementale CGT de la Somme

3 décembre 2011

 Communiqué de la C.G.T. après l'annonce de Titan

30 novembre 2011

LE CONSEIL MUNICIPAL DE CAMON S'EST PRONONCÉ À L'UNANIMITÉ POUR L'ENTRETIEN DU T.E.R. À LONGUEAU :

LE T.E.R. DOIT ÊTRE ENTRETENU À LONGUEAU


L'information est officielle : il n'y aura pas d'atelier TER à Longueau en 2013. La direction SNCF s'est ainsi exprimée d'une façon tardive.
Pour elle le premier projet d'un atelier TER à 40 millions d'euros c'est beaucoup trop cher.

Alors au printemps, elle lance une nouvelle étude pour baisser ce coût à 20 millions d'euros.

Deux mois après... dommage mais on ne peut pas le faire à ce prix là...

Il sera peut-être construit... en 2020 !!!

Cette décision que la S.N.C.F. porte seule aura de lourdes conséquences pour l'avenir du ferroviaire à Longueau.

Elle induit de nombreuses suppressions d’emplois qui frapperont les cheminots de Camon, Longueau et Amiens et semble tirer un trait sur équipement porteur d’avenir pour les jeunes.

La fermeture de l’U.P. Fret en 2009 a conduit à un transfert des charges sur Tergnier et la perte de 160 emplois sur la région d’Amiens.

L’EMT (le dépôt rue Pierre Sémard) chargé d'entretenir des locomotives Fret et le matériel voyageur pour le TER souffre de ses infrastructures vieillissantes pour lesquelles l'entreprise n'a pas investi depuis plusieurs décennies. L'annonce de l'implantation d'un atelier TER était considérée comme un véritable ballon d'oxygène pour celui-ci.

À l'origine du projet (financé par la SNCF et les trois collectivités territoriales que sont le conseil Régional, le conseil Général et Amiens Métropole), l'entreprise SNCF devait y consacrer 10 millions d'euros. Aujourd'hui si celle-ci annonce maintenir cette somme, les 3/4 partiront vers l'atelier du Landy (en région Parisienne) qui accueillera (pour les entretenir) les nouvelles rames financées par le conseil Régional de Picardie.

En effet les nouvelles rames TER payées, à travers l'impôt, par les Picards seront entretenues en région Parisienne sans aucune retombée en termes d'emplois en Picardie.

À l'inverse de cette logique le Conseil Municipal de Camon affirme sa volonté de voir entretenir l'ensemble des rames TER Picardes sur notre région et plus particulièrement à Longueau dans le cadre de la rénovation de l'EMT et de la construction de l'atelier TER.

Toute autre décision entrainerait l'EMT (250 emplois) vers un avenir bien sombre.

Ce vœu a été voté à l'unanimité lors du Conseil Municipal du 28 novembre 2011

27 novembre 2011

10 % des individus détiennent la moitié du patrimoine en France

Les inégalités de patrimoine sont encore plus fortes que celles de revenus et accentuent d’autant les inégalités de richesse.
Entre 1997 et 2003, les inégalités de patrimoine (à savoir l’ensemble des actifs immobiliers et financiers qu’un individu possède) s’étaient fortement accrues en France, sous l’effet de l’envolée des prix de l’immobilier. La nouvelle enquête sur le patrimoine des ménages de l’Insee confirme cette tendance : sur la période 2004-2010, les inégalités de patrimoine ont continué de progresser. Les 10 % les mieux dotés détiennent au moins 552 300 euros de patrimoine brut. Et parmi eux les 1 % des ménages les plus riches détiennent chacun plus de 1,9 million d’euros d’avoirs. À l’opposé, les 10 % de ménages les moins bien lotis possèdent chacun moins de 2 700 euros de patrimoine, soit 205 fois moins ! Les inégalités de patrimoine sont beaucoup plus marquées que celles des revenus ! « À titre de comparaison, le revenu disponible des 10 % de ménages les plus modestes est 4,2 fois moins élevé que celui des 10 % les plus aisés en 2009 », précise l’Insee.
Mais poursuivons plus en détail : en six années de temps, 10 % des plus fortunés ont vu leur patrimoine moyen augmenter de 400 000 euros, passant de 840 000 euros à 1,2 million d’euros, soit + 47 %. Tandis que les 10 % les moins fortunés ont gagné 114 euros, passant de 1 237 euros à 1 351 euros, soit une hausse de… 9 %. En 2004, la fortune des 10 % les plus riches était 680 fois plus élevée que celle des 10 % les plus pauvres, l’écart était de 840 000 euros. En 2010, c’est 920 fois plus et 1,2 million d’euros de différence.
Cet accroissement des inégalités est en constante augmentation depuis dix ans. Mais au cours des six dernières années, les écarts entre les fortunes se sont creusés. Ils résultent de deux effets : d’une part, les biens immobiliers ont vu leur valeur poursuivre leur ascension ; et seuls ceux qui disposaient déjà d’un patrimoine ont pu en bénéficier. D’autre part, les revenus du patrimoine se sont accrus, notamment les dividendes perçus par les actionnaires. Or, comme le patrimoine est concentré, ces revenus supplémentaires ont profité aux personnes qui disposaient déjà d’un pactole et ont donc pu en accumuler davantage. Ajoutons-y le bouclier fiscal, véritable « machine à subventionner les rentiers », dixit l’économiste Thomas Piketty. Ce dispositif n’a pas manqué de protéger la fortune des plus riches en cette période. Ainsi en 2008, les vingt contribuables détenteurs d’un patrimoine supérieur à 15 581 000 euros affichaient un revenu fiscal de référence de moins de… 3 263 euros et ont reçu du fisc un chèque d’un montant moyen de 286 000 euros.

L’immobilier dans le patrimoine
En 2010, le patrimoine brut des ménages est principalement constitué de biens immobiliers, à 62 %. En France, six ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale ou accédants à la propriété. C’est le cas de la quasi-totalité des 10 % des ménages les plus riches, contre seulement 22 % des 50 % de ménages les moins bien dotés en patrimoine. « L’achat de la résidence principale représente donc une étape importante dans la constitution d’un patrimoine », relève l’Insee.

Alexandra Chaignon (l'Humanité)

23 novembre 2011

Un modèle, l’Allemagne ? Pour le capital, oui. Pour le reste, vous pouvez vous le garder.
 
C’est une manie que la bourgeoisie française traîne sous ses bottes depuis deux siècles : aller chercher à l’étranger le « modèle » pour accabler notre nation et son peuple. C’était hier le « rêve américain » avec, en passant, escale à Londres chez Mme Thatcher ou M. Blair : mais patatras, l’histoire et la crise ont balayé ces horizons anglo-saxons ! Eh bien ? Aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui fait office de nouvel « eldorado » exemplaire pour faire la leçon à l’Hexagone : dans la foulée du président de la République, tout un petit monde d’experts, de « professeurs », de spécialistes, d’éditorialistes, de moralistes, lorgnent vers l’est et prennent le train en marche pour Berlin, capitale 
du nouveau « modèle ».

Serait-ce que ces bons esprits envient à Mme Merkel le parc des centrales thermiques au charbon qui produisent 44 % de l’électricité allemande et crachent à plein régime, nuit et jour, des tonnes de CO2 aspirées vers les espaces infinis ? On n’arrive pas à le croire. Comment dit-on « Ubu roi » en allemand ? Là-bas, c’est lui qui règne sur les problèmes d’énergie. Huit réacteurs nucléaires ayant été mis en sommeil, nos voisins nous achètent de l’électricité… qui est d’origine nucléaire ! Et généralement l’hiver, en période de pointe, c’est nous qui importons d’outre-Rhin… Alors, faudra-t-il pratiquer la coupure ?

Ou serait-ce que nos germanophiles parisiens envient le destin de quelques hommes politiques allemands ? M. Schröder, par exemple, qui, son fauteuil de chancelier encore tout chaud abandonné à Angela Merkel en 2006, devient aussitôt un haut dirigeant du géant gazier russe Gazprom, avec revenus dont le secret est éloquent… Ou Joschka Fischer, ancien ministre des Affaires étrangères, grand apôtre des Grünen (les Verts), qui s’en met plein les poches dans un rôle de conseiller de BMW, Siemens, ou le colosse RWE… Évidemment, il nous étonnerait que le peuple de gauche, en France, s’évanouisse d’enthousiasme pour ces modèles-là…

Alors ? Alors le modèle allemand est paré de quelques plumes de paon par « nos » avocats : un faible déficit budgétaire, des excédents commerciaux spectaculaires, un taux de croissance soutenu… ce qui vaut à nos voisins d’être les chouchous des féroces marchés financiers, comme on dit. Mais derrière le rideau de scène, la réalité de la société allemande est beaucoup plus rude. Une expression marque là-bas, au fer rouge, la vérité humaine du « modèle » : c’est ce que l’on appelle « 1 eurojob », autrement dit un emploi payé 1 euro de l’heure ! Cinq millions de nos voisins disposent de ce privilège qui fait l’admiration des élites de Neuilly-sur-Seine : ils gagnent 400 euros par mois… Ce sont en général des jeunes gens, des jeunes filles, de jeunes couples, qui dansent avec les loups, les loups de la pauvreté ou les loups du chômage… Et en Allemagne, pas de salaire minimum, la retraite expédiée à l’horizon des soixante-sept ans, les indemnités de chômage soumises à la « règle d’or » de la réduction sans retour… Selon un rapport de la Fondation Bertelsmann quand « l’indice social » de la France se situe au 8e rang en Europe, celui de l’Allemagne végète 
au 15e rang…

L’ancien ministre Jean-Louis Borloo, que l’on ne peut soupçonner d’être un fanatique de Karl Marx, a observé que, en deux décennies, les revenus du capital ont augmenté d’environ 300 %, dix fois plus que ceux du travail… Dans le même ordre d’idées, en Allemagne, le salariat, comme on dit a perdu 85 milliards au profit du patronat et des financiers…
Claude Cabanes (l'Humanité)

17 novembre 2011

16 novembre 2011

Rassemblement avec Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet à Montataire le vendredi 18 novembre

- à partir de 9h30, rencontre-débat , Salle de la Libération, à Montataire : à partir de la situation emblématique de l’usine Still, usine performante et aux salariés qualifiés mais menacée de fermeture par les logiques purement financières de la Banque Goldman Sachs et du fonds de pension KKR, cette rencontre débat abordera les questions de l’avenir de l’industrie et de l’emploi industriel dans notre région et en France, du rôle des banques et des pouvoirs et droits à conquérir pour les salariés ; des délégations d’entreprises en lutte pour l’emploi dont les « Fralib » de Marseille sont annoncées et une invitation est lancée à tous les syndicalistes de la Région à participer à cette rencontre-débat pour élaborer et porter ensemble des propositions alternatives aux politiques actuelles.
- à partir de 11h30, un rassemblement sur le parking de l’entreprise STILL, avenue de la Libération, à Montataire : plusieurs prises de parole dont celle de Marie-George Buffet et de Jean-Luc Mélenchon sont prévues lors de ce rassemblement solidaire de la population du Bassin creillois et de l’Oise avec la lutte des Still-Saxby.

15 novembre 2011

Jean-Luc Mélenchon: «Nos dirigeants sont des poulets d'élevage»

Interview publiée dans 20 minutes le mercredi 10 novembre 2012 - Le livre de Jean-Luc Mélenchon «Qu'ils s'en aillent tous»* - dont la première édition s'est vendue à 80.000 exemplaires - sort en livre de poche ce mercredi. L'occasion d'évoquer avec lui la crise et les plans de rigueur.

Dans la postface de votre ouvrage, vous citez le peuple islandais et les printemps arabes comme des exemples à suivre pour la France. Le contexte n’a pourtant rien à voir.

L’Islande est un petit peuple qui s’est retrouvé face à une banque qui s’est effondrée en spéculant. On leur a dit de payer. Sauf qu’ils ont dit non par référendum, par deux fois. On peut s’inspirer de leur énergie, comme de celles des printemps arabes. Le peuple français est également jeune et remuant. Mais nos élites ne s’en rendent pas compte car elles ont une conscience historique faible. Nos dirigeants sont des poulets d’élevage héritiers des trente glorieuses. Ils sont dans le monde d’avant, celui des carrières perpétuelles et de l’équilibre de Yalta. Ils ne voient pas que la saison des tempêtes est de retour.

Les Européens auraient donc dû s’asseoir sur la dette grecque?

Mais, c’est ce qui va se passer. Tout le monde sait qu’ils ne payeront jamais. Au lieu de frapper un coup en ouvrant le robinet de la Banque centrale, puis d’interdire la spéculation, les dirigeants hésitent. Convoquer des Premiers ministres comme des délinquants et humilier leur peuple, quelle bêtise! Ce que font les «Merkozy» est très dangereux! Cette dérive autoritaire de l’Europe m’inquiète.

Mais n’est-ce pas plutôt  l’irresponsabilité des dirigeants grecs qui a conduit à cette situation?

Absolument. Je ne veux pas passer cette responsabilité par-dessus bord, mais on ne doit pas faire payer les peuples en les caricaturant. Les Grecs paresseux? C’est en Grèce qu’on travaille le plus longtemps en Europe. Cette Europe oppose les peuples les uns aux autres.

Vous dénoncez le plan de rigueur, mais qu’auriez-vous fait à la place de François Fillon?

Nous assistons à la danse de Saint-Guy des plans d’austérité. Les agences de notation font les gros yeux… Ouh là là, on sort un plan. Elles font encore les gros yeux, un deuxième plan… Cela crée un effet de panique qui augmente le goût du sang des requins de la finance. Avec l’austérité, on contracte l’activité, on crée du chômage. Cela veut dire moins de rentrée fiscale et, au final, plus de déficit. Ce qui amènera de toute façon les agences à baisser la note. Moi, je propose de taxer le capital à la hauteur du travail: cent milliards par an!

A la lecture de votre programme antilibéral, on se dit qu’il serait illogique que vous appeliez à voter pour le PS en cas de second tour Hollande-Sarkozy?

D’abord, je n’ai rien à marchander. Moi, je n’échange pas la VIe République contre deux sièges à Paris. Le programme socialiste n’a de socialiste que le nom. Mais si ce n’est pas moi en tête de la gauche au soir du premier tour, je n’aurai pas le choix. De toute façon, les gens n’en feront qu’à leur tête. Et ils auront bien raison.

Le programme du Front de gauche est-il communiste?

Il a une inspiration communiste et le PC est mon allié. Ce que j’incarne au Front de gauche, c’est une sorte de synthèse moderne des idées qui sont dans le communisme. En y apportant le socialisme, la République et l’écologie politique. Mais je n’ai pas honte du mot «communisme», au contraire, c’est un beau mot qui parle du bien commun. En revanche, ce n’est pas un programme communiste: il ne propose pas la nationalisation de l’économie, mais la socialisation de certains secteurs.

Jean-Pierre Chevènement et vous êtes des eurosceptiques. Vous pensez qu’il marche sur vos plates-bandes?

Non. Tous ces raisonnements appartiennent à l’ancien monde où il y a des cheptels électoraux. Chevènement est dans une logique de refus du traité de Lisbonne qui me va. Sur d’autres sujets, nous sommes opposés. Moi, je représente un collectif, le Front de gauche.  Chevènement est tout seul, c’est une autre démarche.

9 novembre 2011

Non au diktat du G20

La réunion préparatoire des ministres des finances du G20 a rejeté l'idée de toute taxation des transactions financières. C'est pourtant la spéculation, sous toutes ses formes, qui contribue fortement aux dérèglements économiques. Le G20 ne cherche pas à s'affranchir de la domination du dollar, à mettre fin au dumping social et fiscal, à lutter contre les paradis fiscaux.

Ils sont 20, nous sommes des milliards !

D'autres voix doivent se faire entendre. De toute urgence, face à la nature et à l'ampleur de la crise, il faut changer de logique. Il faut en finir avec ces politiques qui causent tant de souffrances partout dans le monde. En finir également avec les logiques d’appauvrissement des populations, de régressions sociales et démocratiques.

Les peuples d'abord, pas la finance !

Face à l'impasse de l'austérité, des enjeux modernes et transformateurs doivent être abordés : maîtrise de la finance ; sortie du diktat de la dette ; relèvement des défis agricoles, alimentaires et écologiques ; combat pour plus de démocratie et une autre gouvernance mondiale.
Il faut relancer une croissance saine. Les cadeaux fiscaux au capital et le pillage par les prélèvements financiers doivent cesser, ce sont des cadeaux qui coûtent cher. L'insécurité sociale doit être abolie. L'augmentation des salaires doit être une priorité, dans toute l'Europe.

Le Front de gauche et son candidat à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, proposent :

  • La taxation des transactions financières.
  • La suppression des paradis fiscaux.
  • La création d'un pôle bancaire et financier public plaçant le crédit et l'épargne au service des besoins humains et réprimant la spéculation.
  • La fin de l'indépendance de la Banque centrale européenne vis-à-vis des institutions démocratiques nationales et européennes afin que ses missions, sa politique monétaire et de crédit, donnent la priorité à l'emploi et au développement durable.

1 novembre 2011

Le monde merveilleux des instituts de sondages où « celui qui paye, décide »


Deux instituts de sondage ont eu la bonne idée de poser une même question à la suite de l'intervention télévisée du président de la République du jeudi 27 octobre. Problème : à la question « avez vous trouvé Nicolas Sarkozy convainquant ? » les deux sondages répondent exactement le contraire.
Pour Tns sofres, ils sont 44% à avoir un jugement positif contre 55% pour OpinionWay. Précisons que le 2 ème sondage est une commande du Figaro. Ceci expliquant peut être cela... A ce niveau on n'est plus dans la marge d'erreur mais dans la manipulation avérée.
Cette dictature des sondages qui font que « celui qui paye, décide » est inadmissible. Elle tord le débat démocratique. Il doit être mis fin à ce genre de pratique, au risque de mettre à mal ce qui reste un atout important dans le débat démocratique : la mesure de l'opinion publique.

bon à savoir et à faire savoir :

Voici les temps d'antenne relevés par le CSA (site internet du CSA) pour le mois d'Aout 2011 pour les differentes formations politiques sur les 3 chaines TV d'informations continues, BFM, iTélé, LCI (infos + magazines):
  • Parti Socialiste : 56h05
  • UMP : 8h01 + Gouvernement : 24h26
  • EELV : 8h16
  • Modem :2h09
  • Parti de Gauche : 1h35
  • Parti communiste français : 0h46
Cherchez l'erreur !!!

27 octobre 2011

Victoire pour la CGT Goodyear de l'usine d’Amiens-Nord

 Le tribunal de grande instance de Nanterre a suspendu jusqu'à nouvel ordre le plan de restructuration qui prévoit de supprimer plus de 800 postes, selon l'avocat de la CGT du site.
La justice a tranché dans la bataille qui oppose depuis près de quatre ans le groupe américain de pneumatiques, qui veut mettre un terme à la production de pneus de tourisme sur le site d'Amiens Nord, en supprimant 817 postes, et la CGT. "Nous avons obtenu gain de cause sur l'ensemble de nos demandes. Pour l'heure, il n'y aura pas de licenciements chez Goodyear ", a indiqué Me Fiodor Rilov, avocat de la CGT. "Le juge considère que les informations sur la suite de l'activité une fois que Titan aura repris la production agraire ne sont pas assez précises et complètes", a expliqué l'avocat, qui souligne notamment l'absence d'informations sur le chiffre d'affaires prévisionnel une fois la production transférée à Titan. Cette demande d'information était le principal objet de la démarche engagée par la CGT auprès du tribunal.
Me Rilov est resté prudent sur la suite des événements. "Cela fait un an que nous demandons ces informations, c'est le 2e référé. S'il y a une difficulté à fournir ces éléments, c'est parce que le projet Goodyear-Titan n'est peut-être pas conforme à celui qu'ils présentent sur le papier". "Notre inquiétude, c'est qu'il n'y ait pas de projet pérenne sur le site d'Amiens Nord, une fois la cession réalisée. Nous craignons que Titan engage la fermeture de l'usine," a souligné l'avocat. La CGT estime que la direction a ruiné la rentabilité du site d'Amiens Nord en lui coupant les investissements.
Selon Goodyear, Titan s'engage à maintenir 537 emplois sur le site d'Amiens Nord "pendant une période de deux ans minimum", et à réaliser des "investissements significatifs à hauteur de 5,5 millions de dollars au cours de la première année d'exploitation. La date butoir fixée par Titan pour la reprise de l'activité agricole est fixée au 30 novembre.

12 octobre 2011

Le gaz du Dakota flambe pour laisser passer l’or noir

Les champs de blé, de tournesol et de fourrage des vastes prairies de l’ouest de l’État du Dakota du Nord sont illuminés dès la tombée de la nuit par des centaines de feux. Ces flammes géantes ne sont en rien le produit d’un phénomène naturel. Elles sont encore moins l’acte du dernier des super-terroristes fous prêt à craquer une allumette sur tout ce qui est inflammable pour faire chanter les États-Unis. Non, ces feux constituent une opération délibérée de grandes compagnies pétrolières. Pressées d’exploiter l’or noir qui se trouve dans le sous-sol de la région, elles font brûler ainsi les réserves de gaz naturel qui se trouvent dans les couches supérieures du terrain. Une raison essentielle à cela : les profits qu’elles attendent d’une exploitation rapide du brut sont bien plus considérables que ceux qu’il leur serait possible de tirer du gaz. Il leur faudrait construire des infrastructures jugées trop coûteuses, compte tenu du niveau actuel de rentabilité financière du produit. D’où leur décision de traiter les bulles gênantes – soit 30 % du gaz extrait du Dakota du Nord – comme de simples déchets qu’il conviendrait de laisser partir en fumée.
Chaque jour, des centaines de millions de mètres cubes de gaz naturel sont ainsi crackés. Selon plusieurs associations écologistes, l’opération se traduit par un rejet d’environ deux millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions quotidiennes de 384 000 automobiles ou d’une centrale thermique au charbon de taille moyenne.

Cette étrange méthode d’exploitation profite d’une réglementation états-unienne laxiste à souhait. Car les arguments des compagnies pétrolières privilégiant le retour le plus rapide possible sur investissement ont une oreille toujours très favorable au sein de l’administration. Les champs pétrolifères du Dakota n’inaugurent d’ailleurs pas ce flaring (flambage), utilisé déjà de longue date dans la zone de l’Eagle Feld au Texas. Et celui-ci pourrait être étendue dans l’Oklahoma ou dans l’Ohio où des forages prometteurs viennent d’être réalisés. « Cramer un produit parfaitement propre à l’exploitation tout juste parce qu’il serait trop cher de le mettre sur le marché : ce n’est pas franchement ce que l’on attend d’une société civilisée », s’est indigné Michael E. Weber, directeur associé du Centre international pour la politique de l’énergie et de l’environnement de l’université du Texas. Des associations de défense des consommateurs dénoncent un gâchis terrible alors que ce gaz naturel constitue une réserve bon marché pour le chauffage de milliers de logements. Un mépris pour la planète et ses habitants qui relève combien la vraie maîtrise des défis climatiques et écologiques qui assaillent aujourd’hui toute l’humanité ne sont vraiment pas solubles dans le capitalisme.

Bruno Odent (l'Humanité 4 octobre)

28 septembre 2011

SARKOZY n'aime pas l'école

Manifestement troublé par l'ampleur de la mobilisation des enseignants du public et du privé pour défendre une école d'avenir et de qualité, le président de la République n'a pu s'empêcher une fois de plus de déverser sa bile sur les fonctionnaires. 
Les ouvriers et les employés ne sont pas dupes quand ils voient leurs enfants s'entasser dans des classes surchargées. 

En 10 ans l'Education Nationale aura perdu 80.000 postes et le rang de la France ne cesse de reculer dans les classements internationaux ! 

Quelques photos de la manif d'hier à Amiens qui ne manquait ni d'humour, ni de participants.














22 septembre 2011

Cérémonie Jean Catelas : dimanche 25 septembre 2011

Après l’allocution  de Colette FINET, Maire de Longueau, les camarades en présence de Jean-Claude Renaux, Claude Chaidron et Gilles Demailly, Maire d'Amiens, se sont recueillis et ont déposé des gerbes sur les tombes de :
Jean CATELAS, des Quatre LEMAIRE, Raymond GOURDAIN, Jean PETIT et la stèle des Martyrs de la Résistance du Quartier Saint-Acheul.

Les cheminots de la Somme et plus particulièrement ceux du dépôt d’Amiens-Longueau, qui ont fourni de nombreux cadres à la CGT et au Parti communiste, ainsi que plusieurs élus (Jean Catelas, député d’Amiens en 1936, Louis Prot, député de la deuxième circonscription d’Amiens et maire de Longueau, arrêté en 1939, déporté en Algérie en 1941 et Paul Dujardin, conseiller général d’Amiens sud-est, arrêté en mai 1942, interné à Châteaubriant) sont et seront largement partie prenante dans la résistance à l’occupation allemande.
Jean Catelas est la figure de proue de cette résistance. Ancien cheminot d’Amiens, membre suppléant du comité central du PCF, élu député d’Amiens en 1936, est déchu de son mandat le 20 février 1940. Il écrit à ses camarades cheminots d'Amiens en octobre 1940 :
 «Accrochez-vous. Restez-y envers et contre tous, pour en refaire contre les traîtres et contre les lâches votre moyen de défense des revendications et de libération des Français»
Arrêté à Paris le 14 mai 1941, il est condamné à mort le 20 septembre 1941 par le «Tribunal d’État» doté de pouvoirs spéciaux, créé spécialement par le gouvernement de Vichy le 9 septembre 1941 : Les charges, bien minces, concernaient essentiellement cette «lettre aux cheminots d’Amiens».Le 22 septembre depuis la Santé, il écrit à son camarade Paul Baheu, cheminot d’Amiens, délégué du personnel, ancien conseiller municipal de Longueau et résistant de la première heure, qu’il fait « gardien de sa mémoire et de son passé » : «A mes amis, je lègue mon passé sans tâche et je leur passe le flambeau». Jean Catelas est guillotiné le 24 septembre 1941 à la prison de la Santé à Paris. 

11 septembre 2011

Quand on est de gauche, on ne transige pas !

Dans sa lettre aux parlementaires, le président de la République plaide en matière de politique européenne pour une alliance "au-delà des intérêts partisans", à une "union sacrée pour la maîtrise des déficits publics".
 
Ces appels vibrants à l'union nationale relayés par des dirigeants du Parti socialiste permettraient, s'ils étaient entendus, d'obtenir la majorité nécessaire à l'adoption par les parlementaires de la "règle d'or".

Pour le Parti communiste français, les choses sont claires : il est hors de question de prêter la main à l’adoption de ce projet injuste, inefficace, contraire à l’intérêt général et à la souveraineté de notre pays.

Nos parlementaires ne voteront pas ce projet que nous combattons avec détermination, avec toutes les forces du Front de gauche et leur candidat commun à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon.          
   

4 septembre 2011

La dette : une affaire qui rapporte
 
Nous ne sommes pas face à une crise de la dette publique dont l'origine serait le trop plein de dépenses publiques. La crise est celle de la spéculation financière.
Deux exemples :


  • Avant 1974, les États européens pouvaient emprunter directement aux Banques centrales nationales à 0%. C'est maintenant interdit, ils sont contraints d'emprunter sur les marchés financiers aux banques privées. Depuis 1974, la France a payé en intérêts 1200 milliards d'euros,  à comparer avec les 1641 milliards de dette publique actuelle!

  • Les banques privées obtiennent de l'argent auprès de la Banque centrale européenne (BCE) à un taux d'1,5% pour reprêter aux États entre 3 et 15% à la Grèce pour ce qu'ils appellent un sauvetage !

19 août 2011

Quand David Cameron et ses camarades brisaient les vitrines...


Des jeunes brisent la vitrine d’un restaurant, avant de prendre la fuite dans la nuit. Alertée par une alarme, la police arrive sur les lieux et piste les auteurs du méfait avec des chiens renifleurs. Six membres du groupe sont interpellés. 
La scène ne se passe pas à Tottenham, Brixton ou Hackney, en août 2011, mais 
à Oxford, en 1987. Et les casseurs ne sont pas 
des enfants de chômeurs ou d’ouvriers, mais 
de jeunes bourgeois appartenant au Bullingdon Club, 
une association étudiante célèbre pour ses beuveries 
et pour les frasques de ses membres. Parmi 
les briseurs de vitrines se trouve un certain David Cameron, aujourd’hui premier ministre britannique, pourfendeur des « criminels » à l’origine, selon lui, des émeutes qui ont embrasé le pays. Boris Johnson, l’actuel maire de Londres, était aussi de la partie. « Cameron était parmi les quatre qui ont réussi à échapper à la police », affirmait, le 13 août 2007, un témoin interrogé par The Independant. Les autres casseurs seront relâchés le lendemain, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. 
Une mansuétude 
à laquelle n’aura pas droit Anderson Fernandes, 
un jeune homme de vingt-deux ans qui comparaissait mardi devant le tribunal de Manchester. Accusé d’avoir profité des émeutes pour voler un cornet de glace, 
ce dangereux criminel encourt une peine de prison ferme.


Rosa Moussaoui (l'Humanité 18 août 2011)

18 juillet 2011

2010 - Des profits records : l'international contre le national

Un redressement soutenu par l’argent public mais réalisé contre l’emploi, les salaires  et la compétitivité du pays.

Le contraste est particulièrement saisissant entre la situation de la France et des Français et celle des principaux groupes capitalistes du pays, sociétés industrielles, de services et intervenants financiers. Le chômage se main­tient à un haut niveau, les prix à la consom­mation amputent le pouvoir d’achat des familles, la croissance se traîne, le déficit extérieur se creuse et pourtant les profits 2010 des « cakes » du CAC dépassent les 80 milliards d’euros, en hausse de 85 % par rapport à 2009.

Ce dernier point per­met de souligner l’une des raisons décisives de ce redressement des profits : l’appui ren­forcé de l’État, de Sarkozy et de son équipe. Aides publiques aux banques, plan de relance, suppression de la taxe profession­nelle, facilités fiscales, exonérations de coti­sations, financement public du chômage par­tiel, emplois aidés, réforme du droit de licen­ciement, hausse minimale du smic… La liste des mesures de soutien au capital pour relever sa rentabilité éprouvée par la crise est impres­sionnante. Tous les moyens publics ont été mobilisés, y compris au niveau européen, la BCE offrant des conditions exceptionnelles de refinancement aux banques, rachetant leurs titres pourris et leurs obligations d’État à risque, les grecques, irlandaises, portugai­ses.

Mais cette compétitivité retrouvée des grands groupes est acquise contre la compétitivité du pays. L’exemple le plus frappant est celui des groupes automobiles Renault et Peugeot Citroën. Tous deux affichent des résultats en vert. Ils ont pour cela bénéficié de 3 milliards d’euros de prêts de l’État chacun, la prime à la casse et le bonus écologique ont tiré leurs ventes en France et en Europe. Mais ils ont profité de ces aides publiques pour augmenter leurs importations à partir de leurs sites en Espagne, dans les Balkans, en Europe ­. Les importations françaises de véhicules automo­biles ont augmenté de 9,8 %, celles d’équipe­ments automobiles de 17,1 % en 2010. Renault importe plus de voitures en France que l’allemand Volkswagen ! Les grandes sociétés françaises sont les championnes du monde de la délocalisation des capitaux, préalable à celle des emplois. Elles se sont développées à l’international contre leur base nationale. Cette « extraversion » du grand capital français n’a pu se faire sans le concours des banques, qui l’ont accompagnée, y trouvant elles-mêmes leur intérêt.

L’emploi est évidemment la première victime de cette orientation. Les effectifs des groupes du CAC ont baissé de 60 000 emplois en 2009. La lutte des salariés français, de leurs organisations syndicales, pour l’emploi et les salaires heurte évidemment de plein fouet cette stratégie des groupes et du pouvoir. Elle appelle à la fois un autre partage des profits et un changement radical de la manière de les réaliser.

La gauche a, à ce niveau, du grain à moudre pour faire des propositions alternatives en France et en Europe et pour mobiliser.

12 juin 2011

LES RICHES ONT BESOIN D'ASSISTANCE : LA DROITE ENTEND LEUR SOUFFRANCE

Lors du vote sur la réforme de l'I.S.F., la droite a fait passer un amendement octroyant une réduction d'impôt de 300€ par enfant à charge (même majeur) aux familles les plus fortunées de France.

L'allocation de rentrée scolaire versée aux familles les plus modestes est limitée aux 18 ans de l'élève.

Mais le patronat, ses députés et journalistes télévisés bienveillants doivent considérer que les plus démunis n'ont nul besoin de poursuivre leurs études et que les plus riches doivent être caressés dans le sens du poil un an avant l'élection présidentielle.

C'est qu'une campagne électorale, ça coûte cher, mon bon monsieur...

3 juin 2011

RSA : la droite ouvre la chasse aux pauvres


L'écart auquel il faut s'attaquer, c'est celui des inégalités sociales !
Laurent Wauquiez, ministre du gouvernement Sarkozy a engagé cette semaine une bagarre contre ce qu'il appelle l'assistanat. Les chômeurs pourraient vivre avec 75% du SMIC et travailler 5 heures gratuitement par semaine. Il devrait essayer pour voir, lui qui touche 14000€ par mois !
En parlant de « cancer de la France », le ministre accuse de manière scandaleuse les personnes en situation de grande précarité.
Cette politique du bouc émissaire stigmatise la classe la plus précaire de la population. C'est insupportable !
Avec de telles déclarations, la droite décomplexée, continue de draguer ouvertement l'électorat d'extrême droite.


Mais qui sont les « vrais assistés » ?
Les millionnaires : 5% détiennent plus de 80% des richesses, ils sont soutenus par le gouvernement qui enchaîne les cadeaux fiscaux : bouclier fiscal, ISF...
Les banques : l'État a bien assisté les banques lorsqu'il a injecté 300 milliards d'euros pour les sauver lors de la crise financière !
Les grandes entreprises : en 2010, l'État accorde 160 milliards de subventions aux entreprises sans contrepartie.
Le ministre Laurent Wauquier n'affiche d'ambitions sociales que pour les privilégiés et les actionnaires.


Ce que la gauche devrait faire :
Pour changer la donne en 2012, il faut avoir le courage de faire des choix neufs. S'attaquer à la répartition des richesses, taxer les profits et les actionnaires afin d'augmenter tous les salaires et les revenus.
Appeler à la « moralisation de l'économie » et à la « régulation du capitalisme » comme le fait le PS ne suffira pas. Il faut rompre avec les logiques libérales que prônent le Medef, la Commission européenne ou le FMI. C'est le sens des actions du Front de gauche et de son programme partagé (www.pcf.fr/9422)

28 avril 2011

Buckingham ça lasse

Par Peter Avis, journaliste.

Tout le monde peut s’amuser lors d’une bonne fête, surtout si un jour de congé national est à la clé. 
Et parfois même si tout le tralala coûte 50 millions d’euros au contribuable. C’est le cas des noces du prince William et de la riche roturière Kate Middleton, événement que le peuple britannique est convié à célébrer le 29 avril. Bien sûr, la plupart des citoyens ne seront pas présents aux côtés de 2 000 privilégiés à la cérémonie qui aura lieu à l’abbaye de Westminster. Et ils ne se régaleront pas davantage avec les 600 convives au festin offert plus tard à Buckingham Palace.

Le roi de Bahreïn a eu le bon goût de décliner l’invitation : il a un petit problème pour maîtriser – en massacrant si nécessaire – son propre peuple. Mais les rois d’Arabie saoudite et de Jordanie sont attendus, en compagnie d’une quarantaine de têtes couronnées. Le futur roi et la future reine du Royaume-Uni – si la monarchie arrive à survivre assez longtemps – ne sont ni remarquables 
ni méchants. A l’image de la grand-mère de William, 
la reine Elizabeth II, qui règne avec constance depuis soixante ans, sans jamais faire une seule déclaration mémorable. Les médias en font des tonnes pour créer une euphorie autour de ce mariage princier qui emballe moins les gens que celui de feue la princesse Diana en 1981.

Les activités et les dépenses exorbitantes d’une famille royale dont les comportements défraient la chronique n’améliorent guère sa réputation. Il ne faut rien exagérer, mais ceux qui réclameraient une république pour remplacer la monarchie auraient le soutien (selon les sondages) de 10 % à 20 % de la population. Un plus grand nombre serait indifférent envers une institution jugée obsolète. Pourtant, une république britannique n’est pas en soi choquant et devrait être même un juste retour des choses : cela rétablirait ce qui avait existé plus d’un siècle avant la Révolution française de 1789.

article paru dans l'Humanité du 21 avril

3 avril 2011

CONTRE LES FERMETURES DE CLASSES

RASSEMBLEMENT 
DEVANT L'INSPECTION ACADÉMIQUE
MARDI 5 AVRIL
9H30
 
(photo février 2010 - manifestation des parents, des enseignants et des élus de Camon. La classe menacée de fermeture a finalement été sauvée)

Le gouvernement poursuit sa politique de démantèlement de l'école publique et supprime encore 51 postes dans les écoles cette année dans notre département.

Il est déterminant que l'ensemble des acteurs du monde éducatif (parents, professeurs, élus locaux) se mobilisent massivement pour protester contre ces mesures.

Listes des suppressions de postes sur le site du SNUIPP FSU :carte scolaire 2011