28 janvier 2015

Loi Macron, loi des patrons !

Les dix députés Front de gauche estiment que la loi Macron, examinée ce lundi 26 janvier à l'Assemblée nationale, « porte un message clair et global reposant sur une doctrine cohérente: la remise en cause de l’État social à travers l’application de vielles recettes néolibérales »

Chaque législature est traditionnellement marquée par quelques textes phares et emblématiques, des lois qui reflètent l’orientation économique et sociale et donc l’identité politique de la majorité au pouvoir. Pourtant, depuis le début du quinquennat de François Hollande, les textes réellement progressistes, synonymes d’avancées pour nos concitoyens, se font toujours attendre. Au contraire, le peuple de gauche assiste avec consternation à l’adoption d’une série de lois régressives. Après la triste loi de transposition de l’Accord national interprofessionnel (ANI), le projet de « loi de relance de l’économie » vient étoffer cette série noire.
Le « projet de loi Macron » porte sur des domaines aussi différents que les professions réglementées, le droit du travail et le secteur du transport par autocar. Derrière son caractère formellement désordonné et sectoriel, ce texte porte en fait un message clair et global reposant sur une doctrine cohérente: la remise en cause de l’État social à travers l’application de vielles recettes néolibérales.
Les signes de régression ne manquent pas dès lors qu’on prête attention au contenu de ce projet de loi aux apparences de fourre-tout : abandon du ferroviaire au profit de sociétés privées d’autocars, abandon du service public de la justice au profit de banques, de cabinets anglo-saxons ou tous autres investisseurs qui voudront s’offrir le sceau de la République, abandon des commerces de proximité au profit des grands groupes, risque de marchandisation du corps humain (avec le retrait de l’Etat majoritaire dans le capital du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies, LFB), privatisation de la gestion de nos aéroports au profit de sociétés étrangères domiciliées dans des paradis fiscaux, allègement des obligations patronales en matière de licenciements économiques, etc.
Autant de preuves de ce que représente foncièrement le projet de loi Macron, à savoir un acte de foi et de soumission aux injonctions d’un patronat obsédé par une volonté d’une déréglementation généralisée, qui frapperait tant des marchés des biens et services, que le marché du travail et la protection sociale. Les dispositions portant sur l’extension et la banalisation du "travail le dimanche" symbolise ce texte de déconstruction de notre droit social.
Le gouvernement ne s’en cache pas : ce projet de loi doit incarner et assumer le tournant libéral de la majorité pouvoir. L’idée de tournant demeure néanmoins discutable, tant la démarche suivie depuis son accession au pouvoir, s’est régulièrement inscrite dans le droit fil de la pensée libérale qui règne dans les marchés financiers comme dans les institutions de l’Union européenne. Certaines propositions s’inspirent directement du rapport commandé par le président Nicolas Sarkozy à la Commission pour la libération de la croissance française, au sein de laquelle Emmanuel Macron siégeait déjà comme secrétaire général.
D’autres propositions sont issues des recommandations faites explicitement par la Commission européenne, ce qui est de nature à rendre les Français toujours plus perplexe sur l’identification et la localisation du pouvoir politique en France : qui décide et au nom de quels intérêts ? La question est d’ordre démocratique et idéologique. A Bruxelles comme à Paris, réformer c’est libéraliser. Un crédo et une équation simple dont les éléments constitutifs s’accompagnent d’une régression sociale irresponsable pour un gouvernement de gauche. Le texte renforce toujours un peu plus l’entreprise de régression historique du droit des salariés en faisant sauter les digues du droit du travail, pourtant si précieuses en période de crise. Certains socialistes ne s’y sont pas trompés: Martine Aubry qualifie le texte de « régression » et Pierre Joxe se dit« éberlué » et « stupéfait » par un texte « ahurissant ». Preuve que le choc va au-delà des rangs des élus du Front de gauche.
Pour le Front de gauche, la régression sociale est antinomique avec la relance de l’économie. Nous croyons toujours dans les vertus de la croissance par l’augmentation des salaires. A l’inverse, le projet de loi Macron porte l’empreinte d’une insécurité sociale sans garantir la croissance économique, loin s’en faut. A travers cette volonté de déconstruire un droit du travail façonné de haute lutte, c’est une véritable pierre angulaire de notre modèle social qui se trouve aujourd’hui en danger.

François Asensi, député de Seine-Saint-Denis Alain Bocquet, député du Nord Marie-Georges Buffet, députée de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre Jean-Jacques Candelier, député du Nord Patrice Carvalho, député de l’Oise Gaby Charroux, député des Bouches-du-Rhône André Chassaigne, président du groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale, député du Puy-de-Dôme Marc Dolez, député du Nord Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine Nicolas Sansu, député du Cher

10 janvier 2015

Amiens samedi 10 janvier 2015

Des milliers de personnes rassemblées au centre ville en hommage aux victimes et pour la liberté d'expression.





7 janvier 2015

Charlie Hebdo : "Rien ne peut justifier une telle folie meurtrière" (Pierre Laurent)

Le carnage qui vient de frapper Charlie Hebdo nous met dans la stupeur.
Rien ne peut justifier une telle folie meurtrière.
Au nom du PCF, j'exprime avec force ma solidarité à toute l'équipe du journal et à tous les proches des victimes.
Pierre Laurent 

Un rassemblement est organisé ce soir à 18h00, mairie d'Amiens, à l'appel du Parti Communiste Français, du Parti Socialiste et d'autres organisations.

4 janvier 2015

Villejuif : forte mobilisation populaire pour rendre sa place à Georges Marchais

Plus de 500 personnes étaient rassemblées lundi soir à Villejuif afin de protester contre la décision de la nouvelle majorité hétéroclite et du maire UMP de la ville de "dénommer" le parvis Georges Marchais qui honorait depuis 2013 la mémoire de l’ancien secrétaire général du PCF.
"Grace à Georges Marchais, la population de Villejuif a pu accueillir Nelson Mandela dont les paroles de remerciement résonnent encore dans le gymnase Romain Rolland" a déclaré Olivier Marchais au côté de sa mère Liliane et entouré de sa famille, devant une foule compacte composée de militants communistes de longue date, compagnons de route de  l’ancien secrétaire général du Parti communiste, mais aussi de beaucoup de jeunes et d’habitants de tous horizons politiques attachés à la mémoire de leur commune, ainsi que de personnalités politiques et d'élus locaux comme, entre autres, le député socialiste Jean-Yves Le Bouillonnec, la sénatrice PCF Laurence Cohen, l'ancienne sénatrice  PCF Hélène Luc, l'ex-maire (PCF) Claudine Cordillot qui avait inauguré le parvis Georges-Marchais en 2013, Dominique Adenot le maire PCF de Champigny-sur-Marne...
Plus étonnant, certains élus UDI de la nouvelle majorité municipale de Villejuif avaient tenu à marquer par leur présence, leur opposition à la décision "délibérément anticommuniste" du maire.


L'émotion suscitée par ce déni de mémoire s'explique notamment par le fait que les habitants de la ville n'ont pour leur part pas oublié qu'ils doivent à Georges Marchais, leur député durant près d’un quart de siècle, de nombreux équipements collectifs, la construction du lycée Darius Milhaud, l'arrivée dans leur commune de la ligne 7 du métro ou encore la couverture de l'A6B... 
Ainsi, toutes les personnes réunies ce lundi soir avaient à cœur de porter un coup d'arrêt aux provocations du maire qui, depuis sa récente élection, s'est déjà illustré avec de nombreuses provocations du même genre, supprimant les subventions à plusieurs associations, ou bien interdisant un rassemblement pour la paix.
La décision prise le 17 décembre par le conseil municipal de débaptiser le parvis Georges-Marchais pour le renommer parvis Georges Mathé ne passe pas !