28 janvier 2016

Démission de Christiane Taubira : communiqué de presse de la Fédération de la Somme du PCF

Résultat de recherche d'images pour "déchéance de nationalité" «Lorsque la gauche refuse de trahir la République...»
Bertolt Brecht écrivait «Le fascisme n'est pas le contraire de la démocratie mais son évolution par temps de crise ...».
Aussi, les communistes de la Somme, ses militant-e-s et élu-e-s saluent l'acte responsable de Mme Taubira qui en démissionnant, nous alerte sur les graves dérives autoritaires et sécuritaires du gouvernement.
En projetant le durcissement de l’état d'urgence et en invoquant l’imminence de la déchéance de la nationalité, le Président de la République, son gouvernement et sa majorité ont tourné le dos aux valeurs de la gauche.
Aujourd'hui, un seul et même courant libéral reste au pouvoir, courtisan les droites et les extrêmes.
Les communistes de la Somme n'oublient pas les valeurs Républicaines qui ont animé la Ministre pour porter avec force et conviction le débat pour l'adoption du mariage pour tous.
Nous relevons son courage pour avoir apporté réparation auprès des mineurs réprimés en 1948 par le Ministre socialiste Jules Moch qui envoya l'armée et les chars d'assauts occuper les corons et tirer sur les « Rouges » qui furent en masse révoqués, réprimés, portés sur « listes noires », licenciés…
Nous la remercions pour la mise en place de la mission Norbert Gilmez portant la mémoire de cette période et pour réhabiliter tous ces hommes et ces femmes injustement punis, humiliés, détruits et oubliés.
Nous n'oublions pas non plus qu'en 1981, François Mitterrand, un autre socialiste, oublia de les rétablir dans leurs droits alors que dans le même temps il n'oublia pas de rétablir dans leur grade, avec rattrapage de promotions, les généraux factieux de l'OAS qui avaient tenté de renverser la République à la fin de la guerre d'Algérie.
A croire que l'histoire balbutie et se répète tristement … au point de donner raison au propos de Bertolt Brecht.
Comme le dit Mme Taubira « Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir... »
Au nom de l'éthique, des valeurs de la République, les communistes appellent toutes et tous à mettre en échec les sinistres projets gouvernementaux sécuritaires.
Et comme le disait Lucie Aubrac « le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent » 

Rassemblement pour refuser la déchéance de la nationalité et la constitutionnalisation de l'état d'urgence samedi 30 janvier à 14h30 place Gambetta à  Amiens

20 janvier 2016

Plus de 120.000 signatures à ce jour pour les GOODYEAR, continuons à signer !



Mickaël Wamen face à Macron


"Vous n'oserez peut-être pas détruire ouvertement les syndicats ouvriers ; mais avec ces magistrats (...) vous trouverez bien assez de moyens de supprimer leurs libertés."
Jean Jaurès , 21 novembre 1893





12 janvier 2016

La condamnation à neuf mois de prison ferme pour les ex-salariés de Goodyear soulève l'indignation



Huit anciens salariés de Goodyear Amiens jugés pour avoir séquestré deux cadres de l'entreprise en 2014 ont été condamnés mardi à deux ans de prison, dont neuf mois fermes, par le tribunal correctionnel d'Amiens.
Le procureur de la République avait réclamé lors de l'audience en novembre deux ans de prison, dont un an ferme "aménageable". Dénonçant une décision "injuste" et la volonté "de faire un exemple", les prévenus ont annoncé leur intention de faire appel. Dans un communiqué, la CGT Goodyear a appelé à une campagne nationale de solidarité pour "exiger que cesse la campagne de répression anti-sociale du gouvernement".
"Le jugement inacceptable condamnant les militants CGT de Goodyear à 9 mois de prison ferme est l'arme avec laquelle Hollande, Valls, Taubira et l'ensemble du gouvernement ont décidé d'intimider tous les salariés qui se battent pour leur droit et leurs emplois", écrit-elle. Pascale Boistard, secrétaire d'Etat aux Droits des femmes et élue d'Amiens, a exprimé sur Twitter son "émotion fraternelle" devant "une si lourde condamnation".
Le directeur des ressources humaines et le directeur de la production avaient été retenus entre le 6 et le 7 janvier 2014 dans l'usine de pneumatiques occupée par plusieurs dizaines de salariés. Les prévenus avaient invoqué lors de l'audience "un coup de colère" consécutif à la "détresse sociale" dans laquelle se trouvaient les employés de l'entreprise de 1.143 salariés, fermée quelques jours après, et réfuté toute préméditation. Ils avaient également mis en avant le fait que les anciens cadres retenus avaient retiré leur plainte.
l'Humanité-12 janvier 
 Je signe la pétition de soutien aux 8 de Goodyear 

Groupe des élu-e-s du PCF
Conseil départemental de la Somme
Communiqué de presse
Indignation et colère…
Une violente répression syndicale est à l’œuvre dans notre pays pour punir les représentants des salariés.
Toutes les luttes pour la sauvegarde de l’emploi sont aujourd’hui criminalisées et dénoncées par les organisations patronales qui ont dans la justice un solide bras armé.
En parallèle, l’actuel gouvernement offre ses préférences au monde de l’entreprise par l’octroi d’aides financières sans contrôle public ou par de nouvelles exonérations de charges tout en tournant le dos aux droits des salarié-e-s et à leurs besoins.
La volonté du chef de l’Etat, de son 1er ministre et de son gouvernement de casser le code du travail résume bien cette orientation de casse sociale généralisée et de dérèglementation du monde du travail.
Les salariés et représentants syndicaux de Goodyear sont aujourd’hui les victimes d’un lynchage sans précèdent.
Après plus de 15 ans de lutte pour la préservation du site d’Amiens, en exigeant les investissements nécessaire au développement de leur outil de travail pour la sauvegarde de 1173 emplois, ils sont aujourd’hui condamnés pour l’exemple.
Nous ne l’accepterons jamais.
Notre territoire a largement contribué à l’effort industriel de notre pays et de notre département.
Il est aujourd’hui gravement affaibli et se sont les femmes et les hommes qui ont construit notre territoire que l’on décapite !
Nous ne laisserons pas faire et nous appelons les femmes et les hommes qui sont attaché-e-s aux valeurs de démocratie et du droit à l’expression du monde du travail à rester mobiliser dans les jours à venir par solidarité avec les Goodyear d’Amiens et tous les salariés du pays.

René Lognon     Jean Claude Renaux      Nathalie Marchand

La condamnation des syndicalistes de Goodyear est révoltante
La fédération de la Somme du Parti Communiste Français condamne la décision de la cour de justice d’Amiens qui a prononcé une peine de 24 mois de prisons dont 9 mois ferme à l'encontre des 8 syndicalistes de Goodyear.
Dans un procès voulu pour l'exemple par le gouvernement et la direction de Goodyear, la démarche engagée à l'encontre des militants de la CGT a été d'assimiler la lutte et l'activité syndicale à un délit.
La multiplication des actes de criminalisation de l'activité syndicale montre combien les enjeux de l'affrontement de classe sont importants.
Nous dénonçons avec fermeté ce jugement pour lequel «Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cours vous rendront blanc ou noir».
Il n'est pas acceptable que celles et ceux qui défendent l'emploi et l'avenir des territoires soient jetés en prison pendant que quelques patrons voyous délocalisent en toute impunité leurs entreprises (se rendant coupable de violences sociales) pour amasser toujours plus d'argent.
La peur doit changer de camps et la justice doit rétablir dans ses droits les salariés et syndicalistes aujourd'hui gravement et injustement condamnés .
Nous tenons à témoigner de la pleine solidarité de tous les communistes avec les Goodyear et nous appelons à une participation massive de toutes les femmes et les hommes attaché-e-s au respect de l'expression syndicale et démocratique lors des rassemblements qui seront organisés dans les prochains jours.
                                      
 La direction départementale du PCF

9 janvier 2016

Suppression d'emplois chez Pentair à Ham : Michelle Demessine interpelle Manuel Valls

Le groupe américain Pentair spécialisé dans la robinetterie industrielle et les soupapes de sureté nucléaire a décidé de fermer son usine à Ham, dans la Somme, et de supprimer ainsi 132 emplois. Le site d’Armentières est également menacé avec la suppression de 25 emplois. Michelle Demessine écrit à Manuel Valls pour que tout soit fait pour éviter ces licenciements


 
Monsieur le Premier Ministre,

Je me permets de vous interpeller sur les menaces de licenciements du groupe américain Pentair dans la région Nord-Pas-De-Calais-Picardie et particulièrement à Armentières, dans le département du Nord.
Le groupe Pentair a, en effet, décidé de fermer son unité de production à Ham, dans la Somme, et de supprimer ainsi 132 emplois. Les sites d’Armentières et de Saint-Ouen-l’Aumône sont également menacés avec respectivement la suppression de 25 et 49 emplois.
L’entreprise engrange pourtant d’énormes bénéfices. De l’ordre de 5 millions d’euros en 2015 sur le site d’Armentières pour seulement 245 salariés et l’unité d’Ham qui dégage 18% de marge brut voit sa fermeture annoncée alors qu’elle apparaît comme la plus rentable d’Europe.
Au-delà, c’est la stratégie globale du groupe qui inquiète puisque ce drame social et ces licenciements annoncés interviennent seulement deux ans après le rachat de ces sites industriels spécialisés dans la robinetterie industrielle et les soupapes de sureté nucléaire.
Pour le groupe Pentair, ces décisions semblent purement dictées par des visées financières qui plombent l’avenir de ces salariés et assombrissent encore un peu plus les perspectives d’une réindustrialisation de notre région.
Permettez-moi de remarquer amèrement que ces délocalisations vont à contre sens total d’une politique de réindustrialisation de notre pays souhaitée, annoncée et affichée en permanence par votre gouvernement.
Monsieur le Premier Ministre, le savoir faire et les hautes qualifications des salariés, dont je peux être témoin après une visite complète du site d’Armentières, sont une fierté pour notre région.
C’est donc avec force que je souhaite vous affirmer que l’Etat ne doit pas rester impuissant face à une telle situation.
En tant qu’actionnaire d’Areva, EDF ou encore DNCS, les principaux clients du groupe Pentair, il est en mesure de peser de tout son poids pour éviter ces licenciements.
Je m’en remets donc à votre haute autorité pour que tout soit fait en ce sens en vous informant du caractère d’urgence de la situation puisque le Plan de Sauvegarde de l’Emploi doit être enclenché dans les prochains jours.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’assurance de ma très haute considération.
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Michelle Demessine Sénatrice PCF du Nord